Fin août, David Jarriand, notre responsable cycle chez Montania Sport, Laeticia Roux, multiple championne du monde de ski-alpinisme et un ami Franck, se sont élancés pour une aventure en VTT bikepacking dans le Val Maira, à la frontière entre la France et l’Italie. Au programme : quatre jours d’itinérance, de portages, de sentiers roulants et quelques descentes techniques, le tout dans une belle ambiance alpine. La météo, parfois capricieuse, a ajouté un peu de piment à cette itinérance mais c’est de cette manière que l’on forge les plus beaux souvenirs non ?
Le tour du Val Maira en VTT bikepacking
Jour 1
Après un bivouac à la frontière italienne, du côté de Larche, on démarre tranquillement sur une petite route qui longe les pentes et vient frôler le Parc national du Mercantour. La météo est clémente au départ, mais la journée s’annonce instable : des orages sont annoncés en fin d’après-midi.
En préparant cette itinérance, j’avais repéré de nombreux lacs sur la carte. De quoi espérer de beaux panoramas… et la réalité dépasse largement mes attentes : le paysage est magnifique ! On progresse d’abord sur un sentier assez roulant, avant d’attaquer un gros portage, accompagné du grondement du tonnerre. Heureusement, on croise la route d’un petit bivacco et il nous paraît judicieux de s’y arrêter pour faire une pause et laisser passer l’orage en sécurité. L’occasion de faire connaissance avec un groupe d’italiens, eux aussi réfugiés dans la petite cabane. La journée se termine par une descente vers Chialvetta, où une auberge accueillante nous ouvre ses portes. On y arrive bien trempés, mais heureux de cette première journée dans le Val Maira.
Jour 2
Cette deuxième journée démarre sous une pluie battante : on a pris la « drache » dès le matin et ce pour toute la journée ! Le brouillard enveloppe la vallée et réduit la visibilité, mais en montant vers le Monte Chersogno, les nuages se déchirent par moments et laissent entrevoir un peu le paysage. On bascule ensuite sur un superbe sentier en balcon, joueur et fluide (flowy pour les connaisseurs du jargon vététistes) qui promet une jolie vue sur les sommets environnants, bien que le ciel reste teinté de gris. Malheureusement, le brouillard redescend vite et on doit donc rouler dans une ambiance presque fantomatique jusqu’à la fin de l’étape.
Nous terminons trempés au Rifugio Meleze, dont l’accueil est en deçà de la chaleur italienne à laquelle on s’attendait. Une halte fonctionnelle, mais qui ne laisse pas un super souvenir.
Jour 3
La troisième journée débute par trois belles bosses, avalées dans la roue de Laeticia. Nous ne sommes que deux sur cette étape, car Franck a dû redescendre à Cuneo pour faire réparer son frein. C’est dommage qu’on ne puisse pas partager cette journée tous les trois car le soleil est de retour et les lumières sont magnifiques ! Laeticia avance vraiment bien, avec un braquet 34×51 pour les connaisseurs ! Le paysage se dégage peu à peu et nous offre une superbe descente, avant une remontée progressive vers le Monte Castello. Cette montagne est « charismatique » et prisée des grimpeurs de la vallée ! Tandis que nous grimpons au pied (et donc au dernier col de l’étape), des éclairs commencent à se faire entendre au dessus de nos têtes. Nous ne nous attardons pas et basculons sur un magnifique single technique, un T3 joueur et soutenu, qui nous mène jusqu’à Chiappera, une sorte de mini-Chamonix ! Même pas mouillés !
L’étape s’achève au Refuge Campo Base, dont l’accueil chaleureux et l’ambiance conviviale nous réconcilient avec les refuges italiens. Une grosse journée, sans doute la plus exigeante du parcours jusqu’ici, mais aussi l’une des plus belles, ponctuée par le retour de notre ami Franck.
Jour 4
La quatrième et dernière étape se révèle plus tranquille, idéale pour boucler cette aventure. On attaque tout de même par une longue montée soutenue, de quoi chauffer les jambes une dernière fois. Cette fois, plus d’orage à l’horizon : le ciel est lumineux, une vraie météo de cinéma comme j’aime le dire ! Un dernier petit portage nous conduit jusqu’au sommet de la Tête de l’Alp, point final parfait pour savourer le chemin parcouru. Nous n’avons plus qu’à redescendre jusqu’à notre point de départ à Larche, en France.
Au total, ce tour du Val Maira en VTT bikepacking, c’est 137 km et 7200 m de dénivelé positif avalés en 4 jours, dans un décor alpin grandiose. Nous n’avons pas forcément eu une météo facile mais j’ai une super excuse pour y revenir ! C’était une superbe première itinérance avec Laeticia Roux, montagnarde polyvalente (qui n’avance pas que sur des skis ;)).
Vous pouvez retrouver toutes les infos et détails sur le parcours, sur le site Internet de David : https://vttmontagne.com/zones/chambeyron/sejours/4-jours-val-maira
La matériel utilisé dans ce tour du Val Maira en VTT bikepacking
Merci David pour ce beau récit et ces jolies images du Val Maira. Ça donne envie ! Vous pouvez retrouver tous les voyages VTT proposés par David sur son site Internet : https://vttmontagne.com/
Montania Sport, spécialiste du vélo de voyage
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Merci de votre lecture,
Hugo
